Collection :

Ferdinand Lapasset (1817−1875)

Un général rétais

Né à Saint-Martin-de-Ré où il a vécu les onze pre­mières années de sa vie, fils d’une Rétaise de vieille souche et de l’aide de camp du gou­ver­neur de l’île, Lapasset a ser­vi une tren­taine d’années en Algérie, s’efforçant, dans les dif­fé­rentes fonc­tions qu’il a suc­ces­si­ve­ment occu­pées, d’améliorer la condi­tion des popu­la­tions « indi­gènes ». Il avait l’oreille de Napoléon III et a gran­de­ment influen­cé la poli­tique pro-arabe de l’empereur.

Pendant la guerre de 1870, géné­ral de divi­sion dans l’armée du Rhin, il s’est dis­tin­gué dans plu­sieurs opé­ra­tions, par­ti­cu­liè­re­ment durant le siège de Metz, ten­tant à de nom­breuses reprises, mais en vain, de convaincre Bazaine d’extraire l’armée du Rhin du piège dans lequel elle était tombée.

Lors de la capi­tu­la­tion, Lapasset a refu­sé de remettre les dra­peaux de ses régi­ments aux Prussiens et les a fait brû­ler, déso­béis­sant aux ordres de Bazaine. C’est sur­tout cet épi­sode de sa vie que l’Histoire a retenu.

De retour en Algérie, en 1871, pour répri­mer la grande insur­rec­tion des Kabyles, il fut ensuite affec­té à Perpignan, puis Toulouse, où il est mort, en 1875.

Le grand his­to­rien fran­çais Louis Halphen disait de lui : « Le géné­ral Lapasset appa­raît incon­tes­ta­ble­ment comme une des plus sym­pa­thiques et des plus émi­nentes figures mili­taires de la fin du second Empire. »

Du même auteur :
Saintes, 1880 
(2024)