Pour de nombreux chrétiens marqués par l’Algérie, la guerre a constitué le commencement d’une vie de militant. Le poids de toutes les souffrances accumulées depuis plus de sept ans de guerre fratricide a en effet largement incité beaucoup d’entre eux à vouloir chercher dans la décennie suivante à redessiner le paysage d’églises déjà en pleine fermentation. Ce détonateur algérien a sans doute révélé les signes avant-coureurs d’une crise du catholicisme français.
Après l’Indochine, première expérience d’une guerre coloniale, le temps à la gauche du Christ n’est plus alors au progressisme en compagnonnage avec le parti communiste mais à l’aggiornamento d’une église conciliaire et à l’éveil au tiers-mondisme en sympathie bientôt avec la cause arabe.