L’ouvrage propose d’explorer la manière dont la guerre est racontée et les raisons pour lesquelles des récits de guerres sont élaborés et diffusés, depuis l’Antiquité jusqu’aux conflits contemporains. Il analyse la transformation des faits de guerre en récits sur le temps long, du Ier siècle av. J.-C. au XXe siècle, examinant la diversité des récits de guerre et des auteurs qui les ont produits, du témoin à l’historien. Deux questions sont au cœur de l’ouvrage : comment fabrique-t-on des récits de guerre, dans une grande diversité de formes, de la lettre au reportage photographique ? Et quels peuvent être les usages politiques, idéologiques, confessionnels de ces récits ?
Les contributions abordent ces questions pour des périodes, des contextes historiques et géographiques, des échelles d’analyse différents, selon une approche résolument comparative et diachronique. Par ce moyen, elles permettent de saisir l’évolution des genres du récit de guerre et offrent plusieurs clés pour interpréter les notions et les stéréotypes communément mobilisés dans ces formes de production sur la guerre.