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La Lettre d’imprimerie et l’Histoire

..Pour le meilleur et pour le pire

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La lettre d’imprimerie est à tel point omni­pré­sente dans notre envi­ron­ne­ment, que nous y recou­rons incons­ciem­ment, sans plus s’en sou­cier que des muscles et des nerfs com­man­dant nos mou­ve­ments en rela­tion avec notre cer­veau. Au-delà de sa pré­sence dans les livres, les jour­naux ou cer­tains de nos cour­riers, elle est par­tout, nous invi­tant à la lec­ture, qua­si machi­nale, de toutes les infor­ma­tions qui jalonnent nos dépla­ce­ments : noms des rues, enseignes des com­merces, des­ti­na­tions et sta­tions des moyens de trans­port, affiches…
Représentatifs des objets dési­gnés et ins­tan­ta­né­ment recon­nais­sables, ou sym­boles conven­tion­nels, voire abs­traits, néces­si­tant une ini­tia­tion inter­pré­ta­tive, les signes d’écriture sont por­teurs de mes­sages. Ils doivent néces­sai­re­ment revê­tir cer­tains attri­buts dont, par­mi les prin­ci­paux : la qua­li­té des tra­cés, leurs ali­gne­ments et le côtoie­ment har­mo­nieux de cha­cun d’entre eux avec tous les autres, quelles que soient leurs formes. Le des­sin des lettres pro­cède, à ce titre, d’un art spécifique.
Mais indé­pen­dam­ment du sup­port qui en impose la forme, un texte peut-il être clair sans une cer­taine esthé­tique de sa pré­sen­ta­tion géné­rale ? Peut-on faci­li­ter la lec­ture d’un mes­sage, sans se sou­cier du confort, voire du plai­sir visuel, ména­gés à l’intention de ses des­ti­na­taires ou pour don­ner à qui­conque envie de le consul­ter ? Poser ces ques­tions c’est y répondre, même si les tech­niques de com­mu­ni­ca­tion numé­rique contem­po­raines ont ten­dance à en négli­ger les impératifs.

Du même auteur :
(2015)