Ce deuxième volume (1879−1886), qui accompagne l’entrée de Pierre Loti dans la carrière littéraire, correspond à la période la plus importante, la plus complexe, de sa vie. Ces années nomades, de l’Adriatique à Ceylan et jusqu’au Japon, font de l’aspirant de Marine inconnu, un écrivain en route vers la gloire (Pêcheur d’Islande, son « best seller », paraît en 1886). Les séjours de la décennie précédente nourrissent les romans à succès de celle-ci : Turquie d’Aziyadé, Polynésie du Mariage de Loti, Sénégal du Roman d’un spahi. Des amitiés littéraires se forgent : Sarah Bernhardt, Juliette Adam, François Coppée, Alphonse Daudet, Ernest Renan. De l’académicien au marin illettré, de la duchesse à la sauvageonne, du salon à la taverne, Loti franchit frontières et limites. S’affirme désormais une qualité d’écriture mûrie, infiniment attachante…