Dans l’Europe moderne, l’eau et le feu étaient au cœur des représentations générées par les détenteurs du pouvoir pour parler de leur puissance. Alors que les usages politiques de ces éléments diamétralement opposés ont déjà été abordés sous certains angles d’une manière disjointe, aucune recherche d’envergure n’a encore été menée pour en comprendre l’articulation. Les réflexions d’histoire, d’histoire de l’art et d’histoire de la littérature réunies dans ce livre contribuent à combler cette lacune en explorant les contextes, les modalités et les perceptions de la présence simultanée des deux éléments dans les mises en scènes du pouvoir politique entre la Renaissance et les Lumières. Grâce à cette approche pluridisciplinaire, l’étude des représentations politiques est décloisonnée et replacée au carrefour des histoires, celles de la paix et de la guerre, des fêtes et des cérémonies, de la culture et de la communication, avec une ouverture en direction des humanités environnementales.
In Early Modern Europe, water and fire were at the heart of written and illustrated representations produced by the wielders of many kinds of power who strove to make their strength known. While the political uses of these diametrically opposed elements have already been examined from several angles individually, no large-scale study has yet been dedicated to understand their articulation. To fill this dearth, reflections from the fields of history, art history and literary history are combined in this book to explore the contexts, the modalities and the perceptions of the simultaneous presence of these two elements in the staging of political power from the Renaissance to the Enlightenment. As a result of this pluridisciplinary approach, the barriers of the study of political representations are broken down and the subject is placed at the crossroads of histories, those of peace and of war, of festivities and of ceremonies, of culture and of communication, with an opening in the direction of environmental humanities.