Collection :

De sable, d’écume et d’immortelles

Entre un repas avec Michel Audiard et un slow entre les bras de Nancy Holloway à La Grange, voi­ci qu’apparaissent, sur le devant de la scène, de curieux per­son­nages : un motard accou­cheur, une secré­taire très impro­vi­sée, un drôle de Mohican qui arpente les dunes de La Coubre, un oncle paci­fique arrê­té par la Gestapo, des tou­ristes émé­chés  chan­tant l’Internationale… Drôles ou tra­giques, les anec­dotes s’enchaînent, s’emboîtent façon puzzle, émaillées de jazz, de ciné­ma ; les per­son­nages dis­pa­rus se maté­ria­lisent, prennent la parole, dia­loguent entre eux, avec le nar­ra­teur, avec le lec­teur. Le pro­verbe mal­gache nous l’enseigne : « Les morts ne sont vrai­ment morts que lorsque les vivants les ont oubliés. » Ici, la mémoire de l’auteur, lui-même inter­ve­nant dans ce théâtre d’ombres, se fonde sur de petites his­toires afin que ses « héros » puissent en toute séré­ni­té vivre leur mort…

Ainsi, ce qui aurait pu être un recueil de chro­niques ou de nou­velles voire une gale­rie de por­traits, devient un roman. Celui d’une région, celui d’un vie, de plu­sieurs vies.

Du même auteur :
(2024)