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Une histoire oubliée, la Guyane française sous l’occupation portugaise

(1809-1817)

Bien que l’occupation de la Guyane fran­çaise par le Portugal ait été brève, elle offre une entrée pri­vi­lé­giée pour scru­ter la socié­té colo­niale et l’espace dans lequel elle évo­lue. Il en résulte une his­toire qua­si totale de la Guyane fran­çaise au début du XIXe siècle, à laquelle l’historiographie n’avait pas été atten­tive jusqu’à pré­sent. Les trois par­ties de l’ouvrage prennent en compte les dimen­sions poli­tiques, éco­no­miques, ter­ri­to­riales et sociales des neuf années de la domi­na­tion por­tu­gaise, tout en jetant une lumière nou­velle sur les espaces colo­niaux fran­çais et por­tu­gais au XVIIIe siècle. 

La Guyane reste un exemple typique de socié­té escla­va­giste de la période, avec un nombre très réduit de Blancs et une popu­la­tion très majo­ri­tai­re­ment com­po­sée d’esclaves. L’étude de ces der­niers est très pous­sée et consti­tue l’une des prin­ci­pales contri­bu­tions de cette recherche. Ce pro­jet a exi­gé une immense col­lecte de don­nées dans six archives situées en France métro­po­li­taine, au Portugal, au Brésil et en Guyane. 

Le trai­te­ment rigou­reux de cette docu­men­ta­tion a per­mis à l’auteure de décrire la socié­té guya­naise avec une richesse de détails rare­ment atteinte, même pour d’autres périodes. Alors que la plu­part des tra­vaux d’histoire sociale des colo­nies fran­çaises avaient por­té sur des groupes spé­ci­fiques, l’auteure s’est atta­chée à étu­dier toutes les com­po­santes de la popu­la­tion, aus­si bien du point de vue démo­gra­phique qu’en ce qui concerne leurs inter­ac­tions sociales.

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