Collection :

Trân Van Thach (1905−1945)

Une plume contre l’oppression

L’Indochine colo­niale au début des années 1930 connaît une double évo­lu­tion poli­tique. D’une part le Parti com­mu­niste a été détruit par l’action de la Police de Sureté ; mais d’autre part le déve­lop­pe­ment par de jeunes révo­lu­tion­naires d’un nou­veau front poli­tique, agis­sant léga­le­ment, et pre­nant de court les auto­ri­tés colo­niales. Constitué par de jeunes intel­lec­tuels pour la plu­part ensei­gnants, ce cou­rant intègre dif­fé­rentes ten­dances, du natio­na­lisme de gauche au com­mu­nisme y com­pris trots­kiste. « La Lutte » va s’illustrer par une acti­vi­té mili­tante forte, jour­na­lis­tique, élec­to­rale et sociale. Parmi ces jeunes intel­lec­tuels, Trân Van Thach est l’un des ani­ma­teurs du jour­nal La Lutte.

Sa fille a entre­pris une bio­gra­phie de son père Trân Van Thach qui redonne vie à un cou­rant natio­na­liste et révo­lu­tion­naire viet­na­mien – notam­ment au trots­kisme – peu connu car éli­mi­né phy­si­que­ment par le Parti com­mu­niste : son père, comme beau­coup d’autres, sera exé­cu­té en 1945.

Trân Van Thach a acti­ve­ment par­ti­ci­pé au jour­nal La Lutte. L’auteur a ras­sem­blé une col­lec­tion impor­tante de ses textes, dif­fi­ci­le­ment acces­sibles, qui consti­tuent un témoi­gnage remar­quable de la vie poli­tique du Vietnam colo­nial, mais aus­si de la vie quo­ti­dienne des Vietnamiens de toutes les classes sociales de l’époque : les Vietnamiens vus par les Vietnamiens.

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