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Mosaïque du récit de guerre

L’histoire ne serait qu’une suc­ces­sion de san­gui­naires folies guer­rières. S’il est dif­fé­rentes manières de rendre compte du fait ou de le déplo­rer, depuis une tren­taine d’années, les sciences sociales, les his­to­riens, ont rame­né la guerre au pre­mier plan des pré­oc­cu­pa­tions scien­ti­fiques, pro­vo­quant un renou­vel­le­ment du ques­tion­ne­ment sur l’activité guer­rière, des réa­li­tés des com­bats à leurs repré­sen­ta­tions. Dans la même pers­pec­tive, pour débus­quer les ratio­na­li­tés de la guerre, ce volume reprend des expé­riences mili­taires, des « témoins », des récits de guerre, des batailles. Ils ont été enrô­lés pour les besoins de la cause. L’entreprise fait par­tie du renou­vel­le­ment de l’histoire des guerres. Un constat pré­li­mi­naire s’impose : il n’existe pas de dis­cours de la méthode spé­ci­fique aux thèmes mili­taires. Le seul recours, la fabri­ca­tion empi­rique consi­dé­rée comme intrin­sèque au métier d’historien, peut le cas échéant ouvrir sur d’autres dis­ci­plines comme l’économie ou l’anthropologie. Dans ce volume, le point de départ est la notion de « récit de guerre », croi­sée avec des inter­ro­ga­tions sur « l’événement » guer­rier, sur « l’histoire-batailles », sur le « guer­rier », sur le volon­ta­riat mili­taire, sur la nature du com­bat, sur la mémoire des guerres. L’axe de recherche sui­vi reste l’articulation des faits mili­taires et d’une his­toire englo­bante qu’on défi­ni­ra, faute de mieux, comme « cultu­relle ». Une his­toire où on s’attache à revi­si­ter les lieux com­muns du récit de guerre, le ques­tion­ne­ment du témoi­gnage de guerre et, par voie de consé­quence, la fabri­ca­tion de l’histoire militaire.

Un des buts de ce livre est de reprendre la ques­tion du « récit de guerre » comme élé­ment struc­tu­rant du récit des historiens.

Du même auteur :
Évènement et mémoires 
(2022)