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Les “Travailleurs indochinois”

Étude socio-historique d’une immigration coloniale (1939-1954)

Préface de Gérard Noiriel.

Cet ouvrage retrace l’histoire des 20 000 Indochinois requis en métro­pole en 1939 par le minis­tère du Travail dans les usines tra­vaillant pour la Défense Nationale avant d’être pour par­tie rapa­triés entre 1948 et 1952. L’expérience de la trans­plan­ta­tion d’une main‑d’œuvre colo­niale s’est accom­pa­gnée d’une souf­france extrême, maté­rielle et morale, pour l’ensemble des requis. Pour autant la démarche socio-his­to­rique mise en œuvre met en évi­dence l’extrême diver­si­té de situa­tions et de par­cours sociaux que masquent l’entité « Travailleurs indo­chi­nois » et le poids du déter­mi­nisme social dans l’expérience migra­toire. L’auteure inter­roge les notions de « frac­tures colo­niales » et d’« ima­gi­naire colo­nial », en mon­trant que les repré­sen­ta­tions des « tra­vailleurs indo­chi­nois », une caté­go­rie d’immigration post­co­lo­niale, sont le pro­duit d’une lutte et d’une copro­duc­tion où l’élite let­trée des Indochinois a joué un rôle majeur.

« Les résul­tats de [cette] recherche sont à la hau­teur des enjeux, des pro­blèmes, de la méthode et [cette] thèse consti­tue déjà une contri­bu­tion de pre­mier plan à l’histoire des Vietnamiens ». Philippe Papin (EPHE IVe)

« Un modèle d’analyse socio-his­to­rique ». Gérard Noiriel (EHESS)

« Très grande richesse des apports métho­do­lo­giques et his­to­rio-gra­phiques […] dont l’intérêt est consi­dé­rable pour les spé­cia­listes de l’immigration et de la colo­ni­sa­tion ». Emmanuelle Saada (Université de Columbia – New York)

« Travail de socio-his­toire minu­tieux, rigou­reux et tout à fait pas­sion­nant ». Andrew Hardy (École Française d’Extrême-Orient – EFEO)

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