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Les Essouma et les Éotilé du pays Assôkô (XVIIe-XVIIIe siècles)

« Un pays, celui d’Assôkô, dans le sud-est de l’actuelle Côte d’Ivoire ; deux peuples – les Éotilé et les Essouma – par­ta­geant beau­coup de traits socio­cul­tu­rels, mais orga­ni­sés en deux com­mu­nau­tés poli­tiques dis­tinctes. Une plon­gée glo­bale dans leur his­toire com­mune au tour­nant des XVIIe et XVIIIe siècles. Voilà le défi rele­vé avec brio par le jeune uni­ver­si­taire ivoi­rien, Adjé Séverin Angoua, de l’Université Félix Houphouët-Boigny, à par­tir de son doc­to­rat d’université. […] Le pays d’Assôkô pré­sente un pay­sage mar­qué par l’omniprésence de l’eau. Derrière un étroit cor­don lit­to­ral la sépa­rant de l’océan se déploie un grand espace lagu­naire par­se­mé d’îles, ser­vant d’intermédiaire entre la mer et la terre ferme du conti­nent. Il demeure tou­te­fois iso­lé, à la dif­fé­rence de l’immense réseau de la baie du Bénin. Les Éotilé, les plus ancien­ne­ment implan­tés, sont les maîtres des lagunes. Les Essouma, récem­ment arri­vés, ont été ins­tal­lés par leur soin sur le cor­don lit­to­ral. 

L’étude est divi­sée en trois grandes par­ties, selon une pro­gres­sion éclai­rante menant de l’analyse des grands fon­de­ments socio­cul­tu­rels mode­lant la valo­ri­sa­tion de l’espace occu­pé et struc­tu­rant la dis­tri­bu­tion des rôles dans une éco­no­mie d’échanges jusqu’à la carac­té­ri­sa­tion des ins­ti­tu­tions for­melles et infor­melles du poli­tique ren­dant pos­sibles la vie com­mu­nau­taire de chaque enti­té, sa coha­bi­ta­tion et les rela­tions avec les peuples voisins […] ».

Pr Guy Saupin

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