Collection :

Les Élites indochinoises et les secrets de l’Occident

Sports et scoutisme coloniaux

Cet ouvrage ana­lyse le pro­ces­sus de dif­fu­sion des sports et du scou­tisme en Indochine et explique les rai­sons de leur suc­cès auprès de cer­taines frac­tions des popu­la­tions colo­ni­sées. En effet, ces asso­cia­tions cultu­relles, d’abord réser­vées aux colo­niaux avant la Grande Guerre, sont rapi­de­ment inves­ties par les nou­velles élites indo­chi­noises entre 1914 et la fin des années 1920. L’ouvrage pré­sente ces nou­velles élites, poli­tiques, éco­no­miques et cultu­relles qui éla­borent des stra­té­gies très dif­fé­rentes pour trans­for­mer leur socié­té et modi­fier le rap­port de force colo­nial grâce à l’irruption d’un nou­vel acteur dans le champ poli­tique, la jeu­nesse. L’administration colo­niale tente alors d’encadrer ces acti­vi­tés au moment où la pré­sence de la France est la plus contes­tée. Mais, des ten­ta­tives de déve­lop­pe­ment auto­nome, en dehors de la tutelle colo­niale, com­mencent à appa­raitre dès 1925 dans le pay­sage spor­tif avant de gagner les troupes scoutes. 

L’enjeu his­to­rique de cette étude est de com­prendre com­ment ces loi­sirs ont contri­bué à for­mer une par­tie de la jeu­nesse autoch­tone, majo­ri­tai­re­ment urbaine et let­trée en fran­çais, et d’envisager le rôle de ces mou­ve­ments et acti­vi­tés dans la for­ma­tion d’un natio­na­lisme viet­na­mien moderne.

Du même auteur :