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Les Chinois de Manille

Géographie d’une communauté aux Philippines

Bien que la com­mu­nau­té chi­noise soit pré­sente dans tout l’archipel phi­lip­pin, le quar­tier chi­nois de Manille, Binondo, reflète par­ti­cu­liè­re­ment l’évolution de ce groupe. Les aléas de l’histoire – la période maoïste ou encore les accords mul­ti­la­té­raux récents entre l’État phi­lip­pin et la Chine conti­nen­tale – se tra­duisent par des freins ou une accen­tua­tion des mobi­li­tés chi­noises vers les Philippines. Manille reste le pre­mier foyer d’accueil de ces popu­la­tions chi­noises dont les vagues migra­toires s’inscrivent désor­mais de manière dif­fé­ren­ciée dans cette agglo­mé­ra­tion de 14 mil­lions d’habitants.

L’emprise spa­tiale de cette com­mu­nau­té chi­noise dont le pro­fil se diver­si­fie est aus­si sou­mise au droit local et au sta­tut des per­sonnes. Ce sont désor­mais les inter­ac­tions entre Philippins d’ascendance chi­noise et les nou­veaux migrants trans­na­tio­naux qui dominent ; ces liens tout comme les struc­tures asso­cia­tives chi­noises locales témoignent d’une recom­po­si­tion com­mu­nau­taire sélective.

L’étude, en inter­ro­geant les espaces, leurs fonc­tions et la gou­ver­nance urbaine per­met d’entrevoir les stra­té­gies d’ajustement des popu­la­tions chi­noises sur le moyen et le court terme dans un espace-temps où les trans­for­ma­tions du pay­sage urbain s’accélèrent dans un contexte éco­no­mique favo­rable. Interroger les implan­ta­tions spa­tiales des popu­la­tions chi­noises revient à com­prendre leur che­mi­ne­ment dans l’histoire, la géo­gra­phie et l’économie des Philippines depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

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