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L’Église protestante allemande face au nazisme

1918-1945

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L’Église pro­tes­tante alle­mande face au nazisme retrace l’histoire de l’Église évan­gé­lique depuis que Martin Luther s’offusqua des cam­pagnes d’indulgences prê­chées pour ali­men­ter les fastes de l’Église catho­lique romaine. L’organisation de cette nou­velle Église ne pos­sé­dait pas de Magistère orga­ni­sé qui aurait pu uni­fier une com­mu­nau­té autour de la Foi
et du dogme.

Malgré la ten­ta­tive des pro­tes­tants de rechris­tia­ni­ser le pays à la fin du xixe siècle en créant un par­ti pour le ser­vice chré­tien du peuple, l’idéologie popu­liste, et, plus tard, natio­nale-socia­liste, a ins­tru­men­ta­li­sé sa théo­lo­gie. Le natio­na­lisme a un temps rap­pro­ché pro­tes­tan­tisme et nazisme. Des pro­tes­tants à la solde de nazis, les chré­tiens alle­mands, ont ten­té de mettre au pas l’Église évangélique.

Hitler, convain­cu qu’il devait faire dis­pa­raître l’Église pro­tes­tante, l’a ensuite mise sous tutelle d’un ministre des Cultes, mais de nom­breux pas­teurs se sont regrou­pés, dès 1934, en une Église Confessante pour lut­ter contre les exac­tions du régime. L’expérience de la Seconde Guerre mon­diale les a encou­ra­gés à résis­ter ouver­te­ment à Hitler, après une longue période de com­pro­mis­sions avec le régime négateur.

L’après-guerre a vu l’Église évan­gé­lique faire son mea culpa et s’ériger comme une branche alle­mande de l’Église pro­tes­tante mon­diale. Elle avait su tirer des leçons des années d’errance et de cou­pable indulgence.

 

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