La Chine a été le plus souvent, dans sa longue histoire, une entité politique, économique et culturelle active sur la scène mondiale. Pourtant, malgré l’importance de sa superficie, et alors que l’on évoque souvent le « sous-continent indien », un terme semblable n’a jamais été appliqué à la Chine puisque l’on ne parle jamais de sous-continent chinois. La Chine elle-même se considère comme étant très importante puisqu’elle se fait appeler Le pays du Milieu, sous-entendant du Monde. D’une façon similaire à Rome et à Athènes, la Chine a souvent désigné les populations au-delà de ses frontières par des termes à connotations péjoratives : les barbares, les diables étrangers ou les pirates. Ces termes impliquaient que la civilisation était à l’intérieur de ses frontières.
La taille, la puissance et la culture de la Chine ont joué un rôle majeur à l’extérieur de son territoire dans le mouvement des populations, des marchandises, des idées. Ce sont ces mouvements, tant internes qu’externes, que les auteurs ont étudiés dans cet ouvrage ; les travaux traitant des relations, des contacts et de l’influence de la Chine avec l’extérieur déjà publiés occuperaient une bibliothèque. Cet ouvrage a le grand mérite de souligner d’une part, par la variété des domaines étudiés, l’ampleur et la qualité des relations de la Chine avec l’extérieur ; d’autre part l’interaction de ces relations, la Chine absorbant de son côté des influences extérieures dans tous les domaines : religieux, économiques et techniques, culturels…