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L’Âme du riz et ses avatars

Les figures tutélaires de l’héroïsme politique malais en Thaïlande péninsulaire

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L’auteur entre­prend l’étude d’une autre « frange » du monde malais, après les Moken. Le sud de la Thaïlande, peu­plé de Malais musul­mans qui sont natu­rel­le­ment étran­gers au milieu dans lequel ils vivent : un royaume thaï et boud­dhiste. Une longue guerre civile, meur­trière, conti­nue d’ensanglanter cette par­tie de la Thaïlande, à quelques enca­blures de l’île tou­ris­tique de Phu Khet… Les poli­tiques contra­dic­toires suc­ces­si­ve­ment menées par les gou­ver­ne­ments thaï­lan­dais ont échoué. Mais veut-on vrai­ment la paix ?

Revenant sur l’histoire de ces petits sul­ta­nats déta­chés arti­fi­ciel­le­ment du reste de la pénin­sule Malaise par un accord poli­tique entre l’Angleterre et le Siam au début du XXe siècle, l’auteur étu­die les méca­nismes cultu­rels de résis­tance, et notam­ment le fonds des mythes locaux.

« L’âme du riz » est au coeur de croyances bien anté­rieures à l’arrivée de l’islam, et par ailleurs com­munes à une grande par­tie de l’Asie, y com­pris hors du monde malais. Le syn­cré­tisme reli­gieux inté­grant non seule­ment le monde cha­ma­nique mais des élé­ments venus de l’Inde (hin­douisme, boud­dhisme) est tou­jours à l’oeuvre et c’est ce monde riche et com­plexe qu’étudie ce tra­vail ambitieux.

La col­la­tion de ces mythes et récits, l’index et le glos­saire qui l’accompagnent, offrent ain­si un ensemble com­plet, à la suite de l’étude his­to­rique et poli­tique de ce monde malais en Thaïlande, tou­jours au coeur de l’actualité.

Du même auteur :
Les jalons épiques de l’identité Moken 
(2004)