L’exercice immémorial de la diplomatie est l’une des plus anciennes marques de civilisation. Or aujourd’hui où se rassemblent les nations du monde en des « conférences des parties » (COP) en vue d’assurer les conditions de la survie commune, certaines rivalisent pour développer des moyens de suppression mutuelle que seule la crainte de leur disparition les dissuade d’utiliser, et l’Humanité reste atteinte par la pathologie intestine de la guerre qui ensanglante des régions du monde. C’est pourquoi le scepticisme se répand sur la capacité de la diplomatie à réguler la tension entre l’aspiration commune à la concorde et les volontés des souverainetés exacerbées. Pourtant l’histoire rappelle que la diplomatie ne s’est pas davantage rendue inutile que le processus de civilisation ne s’est exténué. On est ainsi fondé à questionner son institution et à s’interroger sur son exercice dont l’enjeu n’est autre que la survie de l’Humanité et la survivance des cultures.