Cet ouvrage, issu d’un travail de recherche universitaire en Sorbonne, ne constitue pas une nouvelle biographie de Napoléon, ni même un nouveau panorama du bonapartisme ; il ne s’agit pas davantage de relater une nouvelle histoire de l’« idée républicaine » ou du « modèle » qui en résulte.
Le présent livre vise à combler un vide sur les rapports complexes et ambigus de Bonaparte et de la République comme idéal philosophique et comme régime politique ; il est également destiné à mettre en exergue ce que cette relation incestueuse révèle de l’inconscient collectif hexagonal.
Le rapport d’attraction-répulsion entretenu par Napoléon avec la République, de ses années d’apprentissage jusqu’à sa prise du pouvoir en Brumaire, exige d’analyser de manière lucide et critique, non seulement le républicanisme napoléonien (dans ses réflexions, discours et actes personnels ou politiques), mais également les ambiguïtés et mutations de l’idéal et du régime républicains.
Ce qui suppose de déterminer les influences ayant contribué à forger son républicanisme, comme les ambivalences de la relation de Bonaparte à la République.
Au final, et sans préjuger de ce que devient et fait par la suite le Premier Consul puis l’empereur, cette étude tente de répondre à cette question importante et récurrente : Napoléon est-il vraiment républicain ?