Dans les années 1970 – 2000 j’ai fait de fréquents voyages en Chine, le plus souvent dans le cadre de missions de recherche ou de colloques scientifiques. Ces voyages avaient pour but de recueillir des documents et des témoignages sur l’histoire de la Chine moderne et contemporaine, de m’informer des travaux réalisés par mes collègues chinois et parfois d’aider à la mise en place d’échanges culturels. Dans les allocutions qui accompagnaient colloques et banquets, mes hôtes m’ont souvent accordé – comme à bien d’autres visiteurs étrangers – le titre de « vieille amie » (lao pengyou) de la Chine. Ils entendaient amie du régime, du Parti communiste chinois et à travers lui du peuple chinois. Méritais-je une telle appellation ?