Kim Dong-ri, né d’une famille traditionnelle dans la ville de Gyeongju, ancienne capitale du royaume de Silla (57 av. J.-C.-935), puise constamment les sources de sa fiction dans son monde originaire. Pendant sa très longue carrière d’écrivain qui a débuté dans les années 1930 sous l’occupation japonaise (1910−1945), Kim Dong-ri a inlassablement réfléchi à la nature de l’identité et de la tradition coréennes. Les questions qu’il se pose le plus souvent sont les suivantes : Qui sont les Coréens ? Qu’est-ce que la tradition coréenne ? C’est la raison pour laquelle il a été considéré comme « l’écrivain le plus coréen qui soit ». Mais son univers dépasse de loin la seule référence coréenne, car il touche aux sujets les plus fondamentaux de la littérature. La réalité de la société coréenne, son passé et son évolution qu’il dépeint dans ses œuvres ne constituent pas de simples contextes, dans la mesure où ils font partie des plus grandes préoccupations de l’humanité même : la vie, la mort, l’amour, le destin de l’homme, la nature… Étudier ce grand écrivain nous aidera à cerner les enjeux de la littérature coréenne du XXe siècle, à mesurer l’importance qu’il accorde à la tradition de son pays et enfin à découvrir la complexité et la singularité de sa conception de la vie relayée par chacun de ses ouvrages.
L’œuvre de Kim Dong-ri couvre les différents genres littéraires : poésie, roman, nouvelle, essai et critique. Il a publié de son vivant plus de cent cinquante romans et nouvelles.