Collection :

Jules Dufaure

L’homme de la République (1798-1881)

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Co-édi­tion Le Croît Vif

En 1877, au cours d’un dra­ma­tique face-à-face, Jules Dufaure, alors âgé de 79 ans, impo­sa au chef de l’État, le maré­chal de Mac-Mahon, de res­pec­ter la majo­ri­té par­le­men­taire répu­bli­caine issue des élec­tions et de renon­cer à res­tau­rer la monarchie.

Ce fon­da­teur mal connu de la République par­le­men­taire fut un des grands hommes poli­tiques fran­çais du XIXe siècle. Il per­son­ni­fie, avec son ami Tocqueville, un centre gauche ouvert aux réformes, notam­ment sociales, mais hos­tile à tous les conser­va­tismes comme aux vio­lences révolutionnaires.

Grand avo­cat, ora­teur répu­té, chef de famille com­blé, viti­cul­teur com­pé­tent, aca­dé­mi­cien aimant les livres et la musique, il fut le type même du bour­geois éclai­ré et accom­pli. Si l’Histoire semble l’avoir pro­vi­soi­re­ment oublié, ce n’est pas sans injus­tice. Et, ses qua­li­tés intimes éga­lant ses qua­li­tés publiques, il mérite autant d’être réha­bi­li­té comme homme d’État que comme homme pri­vé, étant le contraire de ceux qui sacri­fi ent leur bon­heur aux chi­mères et aux illu­sions de l’ambition.

Cette bio­gra­phie, fai­sant lar­ge­ment appel à des archives inédites, res­ti­tue Jules Dufaure dans son aven­ture humaine, qui est aus­si celle de son siècle, bal­lot­té entre l’empire, la monar­chie et la répu­blique, trans­for­mé par le pro­grès tech­nique et la décou­verte des pays loin­tains. Jules Dufaure, cha­ren­tais de souche, conti­nua toute sa vie à gérer le domaine fami­lial, sur­veillant de près mois­sons, ven­danges, vins et eaux-de-vie. Ses séjours annuels en Charente, au plus fort de ses fonc­tions de ministre et de pré­sident du Conseil, témoignent de son atta­che­ment pro­fond à sa terre natale.

Ancien haut-fonc­tion­naire et élu local, auteur en 1987 d’Une his­toire de France pré­fa­cée par Jacques Le Goff (Librairie Séguier), Jean-Louis Berthet
a publié deux essais per­son­nels : Les Reflets de la Charente (2007) et Une Éducation poli­tique en pays cha­ren­tais (2008). Ses bio­gra­phies dévoilent le
roma­nesque de vies mécon­nues insé­pa­rables des pay­sages cha­ren­tais : Un curé de cam­pagne au pays du cognac (2010), Les Naufrages de Géricault (2012), Gustave Cuneo d’Ornano, le der­nier bona­par­tiste cha­ren­tais (2013) et Emile Gaboriau, le père du roman poli­cier (2016).

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