Ce volume rassemble cinq contributions qui dévoilent des aspects fondamentaux de la culture et des pratiques lettrées dans le Japon et la Chine modernes. Les historiens ont longtemps abordé la pensée des auteurs chinois et japonais à partir des grands concepts, retraçant leur évolution au sein des courants et des écoles. La démarche adoptée ici cherche à resituer les lettrés et leurs productions dans leur contexte social, à mesurer l’impact de leurs discours sur les contemporains et à examiner de plus près les vecteurs de diffusion des savoirs. Deux des contributions posent la question du positionnement du lettré dans la société de son temps, les trois autres abordent des thèmes particuliers tels que l’art d’écrire, les conseils d’étiquette, et les savoirs contenus dans les encyclopédies populaires. Le volume s’achève par quelques extraits du Keikodan (Leçons du passé) de Kaiho Seiryô (1755−1817) qui permettront au lecteur de se faire une idée plus concrète des préoccupations du monde lettré japonais à la fin du XVIIIe siècle.