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Discours colonial et sentiment d’appartenance nationale à La Réunion (1870−1946)

Le sen­ti­ment d’appartenance natio­nale au sein de la popu­la­tion réunion­naise semble une constante dans l’histoire de la colo­nie et n’a jamais été dura­ble­ment remis en cause. Le tra­vail pro­po­sé confirme pour la période étu­diée sa vigueur, par­ti­cu­liè­re­ment à l’occasion des conflits colo­niaux et mon­diaux. Mais il montre aus­si que cette adhé­sion inclut la conscience d’une sin­gu­la­ri­té qui n’est pas seule­ment la consé­quence de la géo­gra­phie mais aus­si le fruit de l’histoire. Le sujet per­met de croi­ser une approche d’histoire sociale et d’histoire des repré­sen­ta­tions sur une séquence colo­niale cohé­rente qui englobe les pré­mices de la Troisième République jusqu’au pro­ces­sus de dépar­te­men­ta­li­sa­tion. L’ouvrage met en évi­dence la spé­ci­fi­ci­té des pro­ces­sus d’acculturation en situa­tion colo­niale et l’interconnexion des ter­ri­toires colo­niaux (île Maurice et Madagascar) dans la défi­ni­tion d’un sen­ti­ment d’appartenance en cours de construc­tion. 

L’auteur se penche sur les liens entre le colo­nia­lisme et le sen­ti­ment d’appartenance natio­nale en foca­li­sant l’analyse sur l’impérialisme réunion­nais comme vec­teur d’une recon­nais­sance com­mune au reste de la nation. Il ana­lyse les dif­fé­rentes mani­fes­ta­tions de patrio­tisme et leur influence sur la défi­ni­tion d’un sen­ti­ment d’appartenance natio­nale. Enfin, une der­nière par­tie se foca­lise sur les vec­teurs de l’acculturation natio­nale, notam­ment sur le rôle de l’école, de l’église, de l’armée et des élites dans la construc­tion de ce sen­ti­ment d’appartenance natio­nale spé­ci­fique à La Réunion.

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