De l’histoire coloniale à celle des indépendances politiques, le face-à-face entre l’Occident et les populations autochtones n’a laissé que peu de place aux communautés d’origine asiatique, pourtant présentes dans la région depuis la fin du XIXe siècle. Ce livre éclaire donc une dimension relativement méconnue des sociétés océaniennes en donnant un premier aperçu des recherches en cours sur l’histoire et la situation contemporaine des diasporas asiatiques du Pacifique Sud. Son premier intérêt est de rappeler que l’Océanie est une région en mouvement, animée par des flux migratoires importants, à la fois internes et internationaux. Chinois en Polynésie, Javanais et Vietnamiens en Nouvelle-Calédonie, « Tonkinois » aux Nouvelles-Hébrides (Vanuatu), Indiens aux îles Fidji : migrations volontaires ou migrations de travail organisées par le pouvoir colonial, ces implantations ont transformé les communautés autochtones à des degrés divers.