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De Séville à Manille, les Espagnols en mer de Chine

1520-1610

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Le Pacifique nord appa­raît aujourd’hui comme le lieu essen­tiel des flux com­mer­ciaux mon­diaux, enca­dré sur ses rivages par les plus grandes puis­sances poli­tiques et éco­no­miques actuelles : États-Unis, Canada, Chine, Russie, Japon. Or, c’est aux Espagnols que l’on doit la mise en com­mu­ni­ca­tion irré­ver­sible de ces mêmes rivages, au XVIe siècle, dans le pro­lon­ge­ment de la conquête amé­ri­caine. La fon­da­tion d’un cir­cuit mari­time hémi­sphé­rique reliant la Chine à l’Amérique allait deve­nir une route com­mer­ciale et humaine entre Manille et Acapulco, par­ache­vant le désen­cla­ve­ment pla­né­taire et accé­lé­rant la pre­mière mon­dia­li­sa­tion des temps modernes. Cet ouvrage étu­die cette der­nière grande phase de l’expansion espa­gnole, au-delà de l’Amérique, en s’appuyant sur les récits de voyage espa­gnols et sur la pre­mière docu­men­ta­tion colo­niale issue des Philippines, conquises dès 1565. Il rap­pelle com­bien l’héritage des voyages ter­restres médié­vaux vers l’Asie a influé sur la per­cée des Espagnols et des Portugais dans l’Atlantique à la fin du XVe siècle, jusqu’à leur prise de posi­tion en mer de Chine méri­dio­nale dès la seconde moi­tié du XVIe siècle, en quête d’épices puis de soies chi­noises. Les dis­cours espa­gnols viennent com­plé­ter le savoir por­tu­gais sur l’Insulinde et le monde chi­nois pour consti­tuer les pre­mières repré­sen­ta­tions occi­den­tales de l’Asie extrême-orientale.

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