« Longtemps de Charles Victor Beslay, mon trisaïeul, je n’ai su que ce qu’en rapportait la légende d’une descendance largement acquise aux idées de son fils François, un de ces pionniers du catholicisme social : Charles était un franc-maçon, plutôt sulfureux, auquel le pardon était accordé parce qu’il avait sauvé l’or de la Banque ! Et puis, avec un grain de fierté, on évoquait la rue de Paris où il avait eu sa grande usine et qui, depuis 1907, portait son nom ».
Industriel, entrepreneur et banquier, Ch. V. Beslay se passionne rapidement pour les problèmes sociaux et la condition ouvrière. Proche de Proudhon, avec lequel il échange idées et projets, pionnier de l’association capital-travail, il participe activement à la Révolution de 1848, devient ensuite un militant actif de la Ire Internationale et promeut les Associations ouvrières. Son rôle considérable comme membre de la Commune de 1871 constitue une part importante de cet ouvrage.