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“C’est loin mais c’est beau”

Une biographie corrézienne de Jacques Chirac

Depuis qu’il est deve­nu un per­son­nage public lors des années 1960, Jacques Chirac n’a jamais ces­sé d’intéresser les jour­na­listes. Sa pré­sence constante, durant près de cinq décen­nies, sur le devant de la scène poli­tique natio­nale y est pour beau­coup, à l’évidence. En quelque sorte il s’est invi­té dans la vie quo­ti­dienne des Français. Nombreux sont donc les livres qu’il a suscités.

Biographies ou essais, ils racontent l’homme, ses faits et gestes, ses suc­cès et ses échecs, sa famille,

Jusqu’à ses amours… Tout ou presque a été dit et écrit sur Chirac. Tout et son contraire aussi…

Le « Grand », sur­nom affec­tueux qu’on lui donne en Corrèze, sa terre d’élection, est une excel­lente et inépui­sable veine édi­to­riale. Ainsi donc, un énième livre sur Jacques Chirac vient s’ajouter à cette ava­lanche de travaux.

Mais, à la dif­fé­rence des autres, il est exclu­si­ve­ment consa­cré à la dimen­sion cor­ré­zienne de celui qui a pré­si­dé aux des­ti­nées du pays pen­dant douze ans. Symboliquement décou­pé en dix-neuf cha­pitres – un nombre qui parle aux Corréziens –, il s’efforce de retra­cer les liens entre­te­nus par cet homme avec le dépar­te­ment de ses ancêtres deve­nu sa terre d’élection. Une terre qu’il n’a jamais aban­don­née, même lors de la cam­pagne pré­si­den­tielle en vue de sa réélec­tion. Là, quant à l’approche du prin­temps 2002 il arpente par une jour­née plu­vieuse « sa » Corrèze, ferme après ferme, les camé­ras de télé­vi­sion sai­sissent, avec délec­ta­tion, son antienne « C’est loin mais c’est beau ». La for­mule a fait flo­rès et on s’est moqué. Pourtant, ce petit mot cor­dial de Chirac, sup­po­sé expri­mer sa spon­ta­néi­té natu­relle auprès des pay­sans cor­ré­ziens, carac­té­rise assez bien l’homme dans ses rela­tions avec un ter­ri­toire qu’il a dû quit­ter, fonc­tions poli­tiques suprêmes obligent, mais qu’il ne peut se résoudre à oublier tout à fait.

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