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Auguste le révolutionnaire

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Le génie d’Auguste fut avant tout poli­tique, en ce sens qu’il se trouve à l’o­ri­gine d’une for­mule capable de faire vivre ensemble des hommes de cultures, de langues, de reli­gions diverses en paix, sans détruire leurs par­ti­cu­la­rismes, mais en leur don­nant le sen­ti­ment d’ap­par­te­nir à une même famille, d’ha­bi­ter une mai­son com­mune. Auguste est un révo­lu­tion­naire. Pas un révo­lu­tion­naire au sens que le monde moderne donne à ce terme. Le Romain n’est ni Robespierre ni Lénine, il n’a pas pré­ten­du faire table rase des don­nées fon­da­men­tales de la socié­té, ni chan­ger l’Homme. Sans doute est-ce pour cela que son ouvre a été accep­tée par une longue suite de géné­ra­tions regrou­pées dans une mul­ti­tude de peuples si dif­fé­rents les uns des autres. Certes, l’Empire romain a fini par dis­pa­raître après de nom­breux siècles d’exis­tence, mais ce fut d’é­pui­se­ment sous la pres­sion inces­sante de vagues migra­toires de plus en plus fortes et qu’il devint impos­sible d’en­di­guer ou d’as­si­mi­ler. La révo­lu­tion augus­téenne n’a pas connu de Thermidor, ne s’est pas non plus effon­drée d’elle-même minée par un fias­co poli­tique et éco­no­mique. La tâche était ardue. Les armes romaines avaient conquis déjà avant Auguste l’es­sen­tiel de ce que sera le ter­ri­toire de l’empire, mais le régime som­brait depuis des décen­nies dans la guerre civile, vivait du pillage des contrées acquises par la force, se mon­trait inca­pable de se réfor­mer. La vieille République était mori­bonde, mais se refu­sait à mou­rir quitte à entraî­ner dans sa tombe Rome et le monde dont elle avait la garde. C’est le par­cours de ce per­son­nage excep­tion­nel que retrace le pré­sent livre. 

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