Collection :

Alfred Dreyfus en détention à l’île de Ré

18 janvier-21 février 1895

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En coédi­tion avec Le Croît Vif.

« Vers les 11 heures, le condam­né a eu un mau­vais rêve ; Il par­lait à haute voix et criait fort pen­dant 2 ou 3 secondes. Il s’est réveillé et, s’adressant par deux fois aux gar­diens de garde, il leur a deman­dé « j’ai crié n’est-ce pas ? ».

Alfred Dreyfus est condam­né au bagne, pour haute tra­hi­son, le 22 décembre 1894. Avant son envoi à l’île du Diable, il est incar­cé­ré à Saint-Martin-de-Ré, iso­lé dans un quar­tier spé­cia­le­ment amé­na­gé, sur­veillé en per­ma­nence au tra­vers d’un grillage. Chaque jour, le gar­dien-chef rap­porte au direc­teur les moindres gestes du déte­nu, ce qu’il a man­gé, ses humeurs…

Les docu­ments conser­vés aux Archives dépar­te­men­tales de la Charente-Maritime témoignent de l’obsession sécu­ri­taire de l’administration face aux pas­sions que l’« Affaire » déchaîne. Ils sont confron­tés avec la presse de l’époque. La parole est aus­si don­née à Alfred Dreyfus. Des extraits de Cinq années de ma vie, publié en 1901, donnent aux docu­ments d’archives un éclai­rage émouvant.

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