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Africa On My Mind

Histoire sociale de l’afrocentrisme aux États-Unis

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Africa on My Mind pro­pose une plon­gée en afro­cen­trisme. Le terme afro­cen­trisme désigne une idée, des pra­tiques et des cou­rants de pen­sée des­ti­nés à obser­ver le monde d’un point de vue dit « afri­cain ». Aux États-Unis, il s’est dif­fu­sé dans les années 1990 avec l’apparition d’afrocentrismes uni­ver­si­taires menés par trois his­to­riens : Molefi Asante, Maulana Karenga et Leonard Jeffries. Il a alors géné­ré des concepts et des usages sociaux et cultu­rels dont beau­coup ignorent aujourd’hui les ori­gines. Des ensei­gne­ments sur l’histoire, de l’Égypte antique à Kwanzaa, le « Noël noir », à la vente de pou­pées Barbie gha­néennes, en pas­sant par les rites de pas­sage, l’afrocentrisme s’est pro­gres­si­ve­ment trans­for­mé en afro­cen­trismes et a péné­tré le quo­ti­dien des Africains-Américains pour y incar­ner leur héri­tage afri­cain. Par cette étude plu­ri­dis­ci­pli­naire, Sarah Fila-Bakabadio effec­tue une explo­ra­tion inédite de milieux tra­di­tion­nel­le­ment dif­fi­cile d’accès.
Elle en pro­pose une généa­lo­gie et sou­ligne les liens étroits entre les his­toires afri­caine et afro-amé­ri­caine qui, des natio­na­lismes afro-amé­ri­cains aux indé­pen­dances afri­caines, inter­agissent dans des espaces désor­mais nom­més Atlantique noir ou dia­spo­ra africaine.
Cette étude offre une vision ori­gi­nale d’un phé­no­mène fina­le­ment mal connu au-delà des débats par­fois polé­miques qu’il sus­cite. Elle est un par­cours qui, des églises de Washington aux ghet­tos de New York, inter­roge les construc­tions iden­ti­taires, les mémoires, les ima­gi­naires d’Afrique.

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