L’auteur analyse à travers plusieurs exemples le phénomène de territorialisation de la vie politique, avec une actualisation des méthodes et une prise en compte de l’apport d’autres disciplines, en particulier la science politique mais aussi la géographie électorale telle qu’elle s’est renouvelée depuis plusieurs années. Les historiens du politique ont donc progressivement élargi leurs centres d’intérêt.
Ramenées à l’échelle locale, plusieurs questions s’imposent dès lors. À qui les électeurs charentais confient-ils les mandats représentatifs durant les xixe et xxe siècles ?
Quelles sont les modalités d’accès et de maintien au pouvoir local ? Quelles sont les conditions d’exercice de ce même pouvoir ? Autrement dit, est-il possible de dégager, à travers l’analyse des structures profondes de la société politique charentaise, de ses permanences et de ses altérations successives, une identité politique particulière ?
À cet égard, la vie politique charentaise durant un siècle et demi est un bon champ d’observation des mutations politiques contemporaines et de l’articulation du pouvoir central et des pouvoirs locaux.